La Région accélère son investissement en faveur de la décarbonation du secteur des transports avec le nouveau Plan Rail, adopté en novembre 2020. Doté d’une enveloppe de 800 millions d’euros, il abonde un premier fonds d’urgence régional de 76 millions d’euros débloqué en 2019, en faveur de la modernisation et du développement du train sur l’ensemble du territoire d’Occitanie.
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Cette mobilisation de moyens entend positionner le train régional, mode de transport le moins polluant aujourd’hui, comme une alternative attractive à l’usage de la voiture individuelle et au transport de marchandises. Elle se déploie en quatre axes.
Aménager les gares du futur
La Région se mobilise pour coordonner les moyens de mobilité sur le territoire d’Occitanie en favorisant les modes doux de déplacement et les transports en commun. Pour y parvenir, elle cofinance les aménagements ou la restructuration des Pôles d’Echanges Multimodaux (PEM) autour de 41 gares d’Occitanie.
Ces PEM ferroviaires situés en gares permettent le changement de mode de transports entre le train, le car, la voiture ou le vélo. Ils intègrent de nouveaux services sur le modèle de la « gare du futur » expérimentée à Figeac. Rachetée par la Région, cette gare devient un laboratoire de réflexion et d’aménagements pour le développement de PEM multiservices et éco-conçus.

Développer le réseau des transports ferroviaires
La Région poursuit ses efforts pour garantir la pérennité des « petites lignes » ou lignes de desserte fine d’Occitanie. Ces infrastructures indispensables à l’irrigation des territoires urbains comme ruraux, représentent plus de la moitié du réseau ferroviaire d’Occitanie utilisé par les trains liO.
Conformément aux dispositions de la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM), la Région se voit confier, à titre expérimental, la gestion directe des chantiers de réhabilitation sur les lignes prioritaires Montréjeau-Luchon et Alès-Bessège, actuellement fermées à la circulation. Ainsi, le Plan Rail programme la réouverture de six lignes, dont la Rive Droite du Rhône, en 2022, après quarante ans d’interruption.

La mobilisation régionale se poursuit également pour l’arrivée du Train à Grande Vitesse jusqu’à Toulouse et Perpignan, afin de permettre aux habitants de bénéficier de la LGV et décongestionner ainsi la circulation des trains régionaux.
Renouveler le parc matériel roulant et expérimenter les trains à faible emprunte carbone
Côté matériel roulant, les investissements régionaux se poursuivent pour moderniser le réseau ferroviaire régional :
- renouvellement du parc de matériel roulant obsolète avec l’achat de nouvelles rames électriques ou bimodes (18 rames à deux niveaux Région2N et 51 rames Régiolis),
- dotation régionale de 20 M€ pour la rénovation de 83 Autorails Grande Capacité par l’entreprise SAFRA à Albi,
- appui financier à la réouverture de certaines lignes fermées telles que Paris-Tarbes-Hendaye, Nîmes-Clermont-Paris, Millau-Paris, ou Cerbère-Strasbourg.

La Région Occitanie innove également avec trois expérimentations visant à verdir la flotte des trains régionaux : le train hybride qui roulera en 2022, le train à batteries rechargeables dont la circulation est prévue en 2023 et le train à hydrogène en 2025.

+ 37 000
Nombre de places quotidiennes supplémentaires proposé en 2020 dans les trains régionaux, soit une hausse de 11% de l’offre de trains circulant chaque jour en Occitanie.
91, 9%
Taux de ponctualité des trains liO en gares en 2020 sur le territoire de la région Occitanie, équivalent à une hausse de 6% en deux ans.
Développer le transport de marchandises par FRET
Souhaitant prioriser le fret par voie ferroviaire pour le transport des marchandises, la Région accompagne financièrement l’essor du report modal de la route vers le rail : associée à Nouvelle Aquitaine, la Région s’est engagée dans le transfert de la ligne de fret ferroviaire Auch-Agen et poursuit la mobilisation pour relancer le train des Primeurs Perpignan-Rungis, actuellement suspendu à l’aménagement, par l’Etat et SNCF réseau, des quais de Rungis. Ces quais doivent permettre l’accueil des trains combinés embarquant directement les containers de marchandises.


La Région propose une aide aux industriels régionaux afin de les accompagner dans la création d’installations terminales embranchées leur permettant de profiter du réseau ferré pour le transport de leurs marchandises.